Maigrir c’est dans la tête – Dr Apfeldorfer – La clef du corps

La clef du corps s’adresse aux personnes en surpoids qui veulent améliorer leur corps et se réconcilier avec lui. Il se peut qu’elles en soient insatisfaites au point de le haïr: n’est-il pas la cause de leur souffrance, ce corps rétif, qui se refuse à se conformer à leurs attentes, à leur désir? Prendre conscience de son corps gras, lourd, laid, penser que c’est ainsi qu’on est, que c’est cela que les autres voient, sont des choses si pénibles pour certaines personnes qu’elles tentent par tous les moyens d’en faire abstraction.

Ce déni de soi conduit à un sentiment de vide existentiel. Manger est le moyen le plus simple pour retrouver des sensations corporelles et se sentir à nouveau exister. Bien entendu, tout le problème vient de ce que manger en excès fait grossir…

* Personnellement, adolescente, j’ai mangé pour que l’on ne me voit pas… ok c’était stupide comme idée mais bon *

Comment échapper à ce cercle vicieux?
Il vous faut travailler à devenir conscient de vos émotions et sensations, de vos pensées et opinions, agir davantage en accord avec vous-même, établir avec autrui des relations plus équilibrées pour, peu à peu, avoir moins besoin de faire appel à la nourriture pour vous sortir du néant.
Mais exister en tant qu’être psychique ne suffit pas: vous êtes aussi un être incarné. La personne en surpoids est souvent piégée dans un paradoxe: son corps gros l’insatisfait et elle voudrait donc maigrir. Mais ce corps, objet de déplaisir, elle le nie, le refuse, tente de l’oublier par tous les moyens.

Si la prise de conscience du corps gros motive à maigrir, l’oublie du corps gros l’en dispense.
Accepter de prendre pleinement conscience de son surpoids est déplaisant. Et un travail de réconciliation est nécessaire. Ce corps, si on veut obtenir quelque chose de lui, si on veut qu’il embellisse, il convient de le prendre par la douceur.

Le schéma corporel et l’image du corps.

Le surpoids modifie la perception du corps. La personne en surpoids a l’impression d’avoir un corps rigide, sans souplesse, plus trapu qu’il n’est en réalité. Il y a une méconnaissance de la forme et du volume du corps, souvent perceptible lorsque la personne maigrit. Il n’est pas rare que celle-ci persiste à se voir grosse. Elle n’est pas devenue une personne mince, elle a simplement perdu des kilos.

Bon nombre de personnes en surpoids, profondément insatisfaites de leur silhouette, fuient les miroirs. Elles évitent de se prendre en photo et encore plus de se laisser filmer.

* Je n’ai aucune photo de moi adolescente, je l’ai remarqué ya pas très longtemps et si on en trouve une, ben je fais la tronche, regard détourné ou pas de face *

Le corps réel et le corps virtuel.

Une autre difficulté tient au fait que la perception que nous avons de notre corps est fortement influencée par la vision du corps de nos congénères.

Nombre de personnes en surpoids finissent par avoir la perception de 2 corps:
-Un corps réel, trop réel: ce vrai corps, ils tentent de le mettre en sommeil en faisant semblant de ne pas le voir, en bougeant le moins possible afin d’éviter des sensations physiques déplaisantes.
-Un second corps, virtuel et mince: il s’agit du corps qu’ils aimeraient avoir et auquel ils pensent comme à leur « vrai moi ».

Le miroir et la balance.

Nous sommes dans un monde de sensations mais aussi d’images: nous nous sentons, mais aussi, nous nous voyons. Pourquoi, dans ces conditions, tant de personnes en viennent-elles à s’obnubiler sur un nombre, censé résumer à lui seul la réalité de leur corps: leur poids évalué en kilos?

* je l’ai souvent constaté depuis que j’ai le blog, les filles ne veulent pas passé à l’étape suivante si elle leur reste 2-3kg à perdre pour atteindre leur objectif ou poids annoncé par le régime. Au point de préférer craquer 10000 fois que de poursuivre et maintenir le poids en passant à l’étape suivant. Comme si la perte de ces 2kg leur ferait gagner 2 tailles de pantalons, ce qui est techniquement impossible *

Deux attitudes sont courantes:

-La 1ère consiste en un refus de prendre connaissance de son poids. Cette phobie du poids est le fait des personnes qui rejettent leur corps en bloc, ne veulent plus rien savoir de lui, tant ce dernier st source de souffrance. Il s’agit de la politique de l’autruche.

-La 2e consiste à fétichiser son poids, faire de ce nombre le symbole de ce que l’on est. On en vient à se peser plusieurs fois par jour, et la balance acquiert des vertus météorologiques : si l’on pèse: 49,8, la journée sera bonne, à 50,2, on sombre dans le désespoir et le dégoût de soi. Est-ce bien raisonnable?

* comme c’est bien dit « la balance acquiert des vertus météorologiques » et voilà pourquoi je déconseille tout le temps la pesée quotidienne sur la balance, qui a tendance à trop influencer notre moral, les écarts alimentaires de la journée et donc la (re)prise de poids *

Cela l’est d’autant moins que, si les pèse-personne ont aujourd’hui une précision de l’ordre de la centaine de grammes, notre corps, est, quant à lui, beaucoup moins approximatif. Notre poids corporel fluctue sans discontinuer, d’une heure à l’autre, d’un jour à l’autre. Et ces fluctuations sont de l’ordre de 1 à 3 kilos. Mesurer son poids corporel avec une précision supérieur à 1kg est donc dépourvu de sens.

Quels éléments font ainsi varier le poids du corps:

  • Le degré d’hydratation du corps: selon que l’on soit hydraté ou déshydraté, les variations sont de 2 à 3 kg.
  • L’exercice physique.
  • Le froid, le chaud.

* oui le saviez vous? que si l’on dort la nuit à une température assez basse, votre corps va produire de l’énergie pour vous réchauffer et donc vous brulez des calories ^^ *

  • Le stress: différentes hormones sont mobilisées en cas de stress, dont un des effets secondaires est de diminuer temporairement la quantité d’urine excrétée: on accumule donc un peu d’eau.
  • Le type d’aliments ingérés: les aliments riches en glucides sont hydratés et l’eau qui les accompagne amplifie trompeusement leur valeur pondérale.
  • Le cycle féminin.

Faut-il ranger le pèse-personne définitivement au placard?

Si on considère que ce qui est primordial est la façon dont on vit son corps, dont on l’habite, la relation qu’on entretient avec lui, alors qu’importe l’énoncé d’un nombre?
Si on ne se pèse pas, comment savoir si l’on mincit ou grossit? Il faut se fier à certains vêtements ajustés qui feront fonction de baromètre et vous permettront de savoir si vous maigrissez ou grossissez.
Si, malgré tout, vous souhaitez connaître votre poids:

  • Pesez-vous 1 fois par semaine, le même jour, au même moment de la journée.
  • Considérez que votre poids se situe dans une fourchette de plus ou moins 1 kg par rapport au poids indiqué.

Le mythe du corps machine.

Ne succombez pas à certains stéréotypes culturels. Journaux, cinéma, télévision… nous tendent un miroir déformé et irréel. Dans un tel monde, la maladie, la vieillesse, la laideur… deviennent des faits inacceptables.

Le mythe de la toute puissance de la volonté.

L’idée que notre corps serait infiniment malléable, que si on veut, on peut est une utopie.
Bien des gens pensent qu’il est possible, si on s’en donne la peine, de modeler son corps à son gré. Un régime bien conduit doit permettre de faire fondre les graisses, une musculation intensive fait apparaître des muscles auparavant absents.
La vérité est moins rose: tandis que certains perdent aisément un surpoids dû à un excès passager, d’autres auront d’énormes difficultés à maigrir, soit pour tes causes génétiques, soit pour des raisons psychologiques.
Le volontarisme du mythe de la toute-puissance de la volonté est un redoutable facteur de culpabilisation.

Le mythe de superwoman

Si vous êtes une femme, un autre mythe vous tend les bras, celui de superwoman. Une femme digne de ce nom doit être belle, mince, jeune ou en ayant l’apparence, habillée sexy… Mais cela ne suffit pas, elle doit être aussi une bonne maîtresse de maison, bonne vivante, sachant faire honneur aux plats proposés, ne chipotant pas dans son assiette. Une mère attentive, douce et tendre…
Satisfaire en même temps à ces différents modèles relève bien entendu de la quadrature des cercles.
Là encore, y a-t-il lieu de tenter de se conformer à ces modèles sociaux, ou bien vaut-il mieux développer un itinéraire plus personnel, davantage compatible avec sa biologie et sa psychologie propre?

Comment se torturer avec son poids:

Il n’est pas rare que les personnes en surpoids tiennent des discours particulièrement démoralisants:

  • Je suis gros et donc laid: si vous n’avez aucune difformité que votre poids, vous êtes déjà en train de faire quelque chose pour y remédier. * faux: ma petite « soeur » est obèse et magnifique *
  • Les gros ne valent rien, sont des ratés: en ce qui concerne la maîtrise du comportement alimentaire et du poids, il est vrai que jusqu’à présent vous n’avez pas été très fort. Cela ne signifie pas que vous ratez tout ce que vous entreprenez
  • Je ne suis pas capable de maigrir, je ne vaux rien, ma vie est ratée: vous faites de la capacité de maigrir la mesure de toutes choses. N’est-ce pas quelque peu exagéré?
  • Les gens minces sont heureux et réussissent tout, si je maigris, je serai donc heureux et tout me réussira: en y regardant de plus près, vous parviendrez à trouver des personnes minces et malheureuses. Il se pourrait que ce soir ce qui vous arrive, si vous vous contentez de perdre bêtement vos kilos. La minceur ne suffit pas à faire le bonheur. * c’est comme « l’argent qui ne fait pas le bonheur ». Certes, mais faut pas se leurrer, il y contribue certainement, faut pas mentir! *

Apprivoiser son corps.

Faire du mal à son corps, c’est se faire du mal et, inversement, prendre soin de son corps est une démarche positive, permettant d’augmenter la conscience d’exister.

Les soins du corps.

Dans cette optique de réconciliation, je vous conseille de le bichonner: les soins de toilette, l’utilisation de laits et de crèmes corporels, de massage, de gans de crin, les plaisirs du bain, du sauna, du hammam permettent d’augmenter la conscience du corps.
Ces cadeaux que vous ferez à votre corps, il vous le rendra.
Je vous conseille de consacrer 20 min à 30 min par jour. Il s’agit de conférer une dimension de plaisir, de détente, de relaxation à des soins de toilette que vous ne concevez peut-être que dans une perspective fonctionnelle.

La conscience du corps par la relaxation.

Pratiquer une méthode de relaxation nécessite de l’attention, une concentration dite passive car faite de recueillement intérieur.

Quelque soit la méthode utilisée, veillez aux points suivants:

  • choisissez des moments dans la journée où vous n’êtes pas dans un état d’épuisement trop avancé.
  • mettez-vous au calme et faites en sorte de ne pas être dérangé.
  • ne tentez pas de forcer les choses et prenez patience au moins 2 ou 3 semaines.

Les méthodes les plus couramment pratiquées sont:

  • le training autogène de schultz. C’est la méthode de relaxation la plus connue, qui consiste à s’autosuggestioner à la relaxation. Le sujet, allongé ou assis, s’aide de phrases pour induire la relaxation. Ex: « je suis tout à fait calme », « mon cœur bat calme et fort », « mon plexus est chaud », «mes bras sont lourds » … La concentration porte sur des représentations intérieures et non sur les sensations corporelles. Cette méthode conviendra aux personnes fâchées avec leur corps, leur permettant de renouer avec lui sans se trouver brutalement confrontées à une réalité déplaisante.
  • La relaxation de Jacobson: l’attention se porte, dans cette méthode, sur les sensations que provoquent les contractions musculaires. Un 1ère phase de relaxation progressive consiste à apprendre à différencier l’état de tension musculaire de celui de détente. On passe ensuite à l’état de relaxation différentielle qui consiste à reconnaître les tensions dans les différents muscles et à les rapporter aux situations, images ou idées qui les provoquent. La 3e étape permet de se relaxer dans la situation de tension elle-même, afin d’y faire face, le mieux possible. En se focalisant sur la concentration et la décontraction, on prend davantage conscience de son corps.

Visualisation du corps sous relaxation.

On peut envisager la relaxation comme méthode de prise de conscience de son être incarné, on peut aussi l’utiliser comme mise en condition pour un travail plus en profondeur sur l’image du corps. Comme cette image du corps est le plus souvent détestable, et détestée, il s’agit d’en promouvoir une autre, plus positive, ce qu’on obtient, en faisant varier à l’infini ses visions de soi-même.

Vous pouvez revivre votre corps de vos 5 ans, vos 12 ans… vous imaginez dans le corps d’une autre personne, plus importante à vos yeux.
Ces exercices ne sont pas anodins et entraînent souvent des réactions affectives intenses.
Dessin, peinture et sculpture du corps.
Travailler sur les représentations du corps humain a l’avantage de faire prendre conscience que la beauté ne réside pas dans la perfection des formes. Peu à peu, l’image que l’on se fait de son propre corps se modifie.

Dialoguer avec son corps.

Fâché avec votre corps, vous lui faites le coup du mépris. Vous l’ignorer, ne voulez plus rien savoir de lui, déclarez que, tant qu’il sera aussi laid et repoussant, vous refuserez tout dialogue. Mais si un couple qui s’entre-déchire peut divorcer, il n’en va pas de même entre votre corps et vous.
Il faut donc renouer le dialogue. Dans cette optique, je vous propose d’écrire une lettre à votre corps, et plus spécifiquement à certaines parties de votre corps envers lesquelles vous avez du ressentiment, et de leur dire leur 4 vérités.
Supposez que vous soyez une femme aux cuisses pleines de cellulite. Vous leur écrivez: « a-t-on jamais vu des cuisses aussi peu esthétiques. Quelles que soient les privations que vous vous imposez, vos cuisses y restent insensibles et conservent égoïstement leur graisse. Sont-elles bien conscientes du mal qu’elles vous font? Elles gâchent votre vie… ces cuisses vous les haïssez de toute votre force et n’hésitez pas à leur dire. »
C’est donc maintenant à vos cuisses de répondre. Tournez la page de votre cahier et adoptez le point de vue de vos cuisses: « est-ce notre faute si tu manges autant? Est-ce encore notre faute si tu ne nous donnes jamais l’occasion de faire de l’exercice? Tu nous hais, tu nous méprises, et tu voudrais que nous soyons fuselées et élégantes? Et quoi encore? Commence par prendre davantage soin de nous, sois plus gentille avec nous et nous verrons ce que nous pouvons faire pour toi! »
Se contempler dans un miroir, sur des photos…
Il s’agit d’un travail sur la confrontation avec le corps, tel qu’il apparaît aux autres.

Accepter son corps tel qu’il est, même si cela peut parfois se révéler douloureux, fournit un levier pour le changer.
Sur une photo, notre image est totalement objectivée, nous n’avons plus de possibilité de la modifier.

  • Examinez votre silhouette, votre allure générale, mais passez aussi en revue les différentes parties de votre corps.
  • Donnez une note à chaque partie selon votre degré de satisfaction.
  • Face au miroir, ne tentez pas de prendre des poses avantageuses en rentrant le ventre, par exemple.

Ce type d’exercice a le plus souvent pour effet de raviver la haine envers son corps et envers soi-même. On fait ainsi apparaître les jugements sévères qu’on porte sur soi-même, la place qu’on donne à l’apparence corporelle.

S’habiller et se mettre en valeur.

Se vêtir est, pour nombre de gros, un problème de chaque jour. Or, soigner son apparence est très important. S’habiller de façon satisfaisante est un acte de soi: il est nécessaire que vous ayez de la considération pour vous-même si vous désirez en obtenir de la part des autres.
Restent quelques erreurs courantes qu’il s’agit d’éviter: la 1ère consiste à s’habiller dans des tailles trop petites. On aura grossi et acheter des vêtements de la taille supérieure obligerait à le reconnaître. Ou bien on pense qu’on ne va pas tarder à maigrir et qu’il vaut mieux acheter une taille trop petite. Le résultat est qu’on est boudiné dans ses vêtements et qu’on paraît encore plus gros qu’on ne l’est.

Une autre erreur consiste à vouloir cacher son corps sous des vêtements informes. La perception de son corps devient un peu plus floue encore. Et un corps qui réussit à se faire oublier ne pourra que grossir davantage. * chose que j’ai fait durant longtemps *
Affronter le regard des autres.

Affronter vaillamment le regard de ses congénères est une nécessité.
Reconquérir les lieux que vous avez abandonnés (piscine, gymnase…) est un acte d’affirmation de soi. Il convient, pour y parvenir, de graduer son effort:

  • recensez les situations que vous évitez habituellement.
  • conférez-leur une note de difficulté.
  • commencez par affronter les situations les moins angoissantes.

Vous pouvez par exemple commencer par des promenades dans les grandes avenues, passer devant les terrasses de café (et affronter le regard inquisiteur des consommateurs), puis entrer dans les boutiques des grands magasins. Et considérez que si vous parvenez à affronter le public d’une salle de sport ou d’une piscine, votre travail de reconquête est achevée.

Les questions-réponses:

« Je n’ai pas beaucoup de temps, où trouver 20 minutes pour me relaxer ou m’occuper de moi? »

Si vous n’avez pas 20 min par jour à vous consacrer pour vous détendre, pour prendre soin de votre corps, c’est que quelque chose ne tourne pas rond dans votre vie. Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que vous mangiez autant: car avaler de la nourriture est la seule façon que vous ayez trouvée de vous préoccuper de votre corps, de vous sentir exister physiquement.
Prendre soin de vous ne peut se faire qu’au détriment d’autres activités: vous devrez cesser un temps de vous occuper du monde. D’une façon générale, conjoint, enfants, amis, parents…comprennent, si on prend la peine de le leur dire, qu’on désire quelques instants de solitude.

« Y a-t-il un moment plus propice pour les soins corporels? »

Tout dépend de votre mode de vie, de votre emploi du temps.
Toutefois, consacrer 30 min à des soins (corps ou visage) le soir, juste au moment où on rentre chez soi, après une journée harassante, s’avère pour beaucoup une bonne idée. Force est de constater que c’est là un moment de fragilité où nombre de personnes ressentent intensément la nécessité de renouer avec elles-mêmes, ce qu’elles font trop souvent en mangeant de façon compulsive, vite et beaucoup.
Prendre un bain ou une douche, passer du temps dans la salle de bain à s’occuper de soi, permet de renouer avec son être profond sur un autre mode.
Mais attention: il s’agit pas de partir avec l’idée que se plonger dans la baignoire est un moyen de se contraindre à ne pas rendre visite au frigo. Car, dans ces conditions, comment profiter encore du bain? Dites-vous plutôt: « je me détends durant 20 min et si, après ces 20 min, je ressens toujours la nécessité de manger, je ne m’empêcherai pas de le faire. Mais peut-être, peu à peu, cette nécessité de manger deviendra moins forte et je mangerai moins. »

« Selon vous bichonner son corps est censé être un plaisir. Pour moi c’est tout le contraire. M’occuper de lui ne fait que me plonger dans la déprime et le dégoût de moi-même ».

Il est fréquent que des activités censées être agréables, tels des bains ou des massages , débouchent sur la constatation qu’on est gros et gras, qu’on échoue sempiternellement dans sa quête de la minceur. On en vient alors à ruminer des pensées de dévalorisation: décidément, on est capable de rien, on ne vaut rien. Ces pensées déprimantes sont alors contrées par une prise alimentaire. Mais tenter d’oublier son corps, n’est pas une solution.
Vous désirez qu’il se transforme, évolue, mincisse, devienne beau. Mais dites-vous que vous obtiendrez sans doute plus par la douceur et l’amour que par la brutalité et les privations.
Témoignez-lui de l’intérêt, prenez soin de lui, soyez attentionné, et il y a de bonnes chances qu’il évolue favorablement.

« Ce que je veux, c’est maigrir et non m’habituer à être gros, donc autant rendre mon poids le plus inconfortable possible ».

Peut-être faites-vous partie de ces personnes qui conçoivent l’amaigrissement comme une forme de rédemption, le moyen d’expier ses péchés, ou encore de faire la preuve de leur volonté en s’imposant de sévères actes de contrition. Il faut souffrir pour maigrir, et plus on souffre, plus on maigrit.
Ou bien, décidément fâché avec votre corps, vous lui livrez une guerre sans merci. Vous portez des vêtements trop petits pour vous contraindre à maigrir. Votre corps honni ne mérite pas que vous lui fassiez le moindre cadeau.
Un corps tyrannisé devient rapidement tyrannique, un corps mal aimé se venge. De la considération, de la patience, voilà ce dont votre corps a besoin.

Améliorer son corps par l’exercice physique.

Les activités d’endurance pratiquées régulièrement rendent les muscles minces et secs. Les activités violentes, brèves et répétées les font grossir en épaisseur. Le manque d’activités les fait fondre comme neige au soleil.
Améliorer sa silhouette nécessite certes qu’on perde le gras superfétatoire, mais aussi qu’on acquière davantage de muscles, faute de quoi on passerait de l’état d’obèse à celui de maigrichon décharné, ce qui n’est guère plus esthétique. Il se trouve en outre que plus on a de muscle, et plus on consomme d’énergie, non seulement quand lesdits muscles s’activent, mais même au repos.

Si faire de l’exercice en vue d’acquérir du muscle ne suffit pas à faire perdre la graisse (seule la diminution de l’apport alimentaire le peut), cela aide néanmoins à ne pas la reprendre. Si on ajoute à cela que l’activité physique avive la perception qu’on a de son corps et du monde, nous rendant plus conscient de nous-même en tant qu’être incarné, qu’en outre elle diminue les sensations de faim, on ne peut qu’encourager la personne en surpoids à bouger.

Deux à trois jours par semaine durant plusieurs mois sont nécessaires pour obtenir des résultats perceptibles.

Il faut enfin noter qu’une personne qui se met ou se remet à la pratique régulière d’une activité physique acquiert donc du muscle, que ce muscle, certes, se traduit dans le miroir par une silhouette plus fine, plus galbée, mais correspond sur la balance à une prise de poids. Il arrive fréquemment que des personnes qui se sont mises à faire plus d’exercice physique tout en réduisant leur alimentation constatent que leur poids cesse de descendre, alors que pourtant elles ont la perception d’un corps qui s’amincit. La réside la clé du mystère: elles prennent du muscle tout en perdant de la graisse.

Ce phénomène peut durer de quelques semaines à quelques mois avant que le poids ne reprenne sa descente.

En résumé: La Clef du corps

JE M’OCCUPE DE MON CORPS

JE FAIS LA PAIX AVEC MON CORPS:

  • Je soigne mon corps.
  • Je prends davantage conscience de mon corps.
  • Je vois mon corps tel qu’il est.
  • J’affronte le regard des autres.

JE DEVIENS ENTIER, CORPS ET ESPRIT.

J’AMELIORE MON CORPS:

  • Je trouve des activités physiques convenant à mes possibilités et à ma personnalité.
  • Je pratique ces activités de façon régulière plusieurs fois par semaine.

MON CORPS DEVIENT PLUS TONIQUE:

  • Je me sens plus à l’aise dans mon corps.
  • Progressivement ma silhouette s’améliore.
  • J’ai moins besoin de faire appel à la nourriture.

source : Principes issus de son livre « maigrir c’est dans la tête » du Dr Apfeldorfer via le forum Zermati


 

5 thoughts on “Maigrir c’est dans la tête – Dr Apfeldorfer – La clef du corps

  • 26 janvier 2012 at 13 h 59 min
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    Merci pour cet article!!! formidable, faire la paix avec son corps c’est indispensable pour l’aider à maigrir. Se bichonner difficile surtout depuis bébé mais comme il est si bien dit si on arrive pas a trouver 20 min pour soi dans une journée c’est que quelques choses ne tourne pas rond. A moi (a nous) de faire ce qu’il faut pour prendre du temps pour soi je me rends compte que c’est souvent parce que overbooké que je grignote sans cesse alors que plus détendue j’ai moins tendance à le faire et surtout j’ai moins « faim »
    très bel article à méditer

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  • 27 janvier 2012 at 0 h 26 min
    Permalink

    bonjour
    en effet il donne à reflechir!
    petite moi mon père à fait les camps de concentration et la nourriture etait trés importante il nous remplissait nos assiette et il fallait les finir!!
    en plus il etait espagnol pour dire simplement que la convialité et toujours autour d’une table avec la famille.
    Ma mère moitié italienne son plaisir nous donner à manger
    déja à la base je suis ronde (mais pas obése j’ai toujours fait du sport cela à limité les dégats)
    même maintenant quand elle sait que je viens son plaisir nous faire des plats que j’aime !
    dur dans ses conditions de faire attention)
    j’ai eu la periode que je faisais la cuisine pour ma famille de bon plat et pour moi cuisine fade pas top je me punissais (avec le temps je m’en suis rendu compte!)
    m’occuper de moi tu as raison meme quand je fais ma toilette le matin, le soir les crêmes pour le corp je me depeche pour les mettres me débarasser comme on se debarasse d’une corvée c’est en te lisant que j’en ai pris consciente c’est fou autant que je fait attention au autre mais à moi et bien je dirais je n’existe pas!
    je suis quelqu’un de trés positivelol
    je ris souvent mais autour de moi on sait que parler de mon poids de mes formes me rend trés désagréable lol
    même petite
    alors miss souba continue tes articles et merci je vais le relire pour le mental
    je suis quelqu’un qui fait beaucoup de sport je t’en ai déjà parlé (quand je me vois dans la vitre j’isole le mouvement et le reste de mon corp est flou )
    mais le streich tout ce qui est cool je n’y arrive pas trop nerveuse mais je vais essayé d’appliqué ce que tu parles dans ton article.
    et grand merci pour tes articles continue
    bisous

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  • 27 janvier 2012 at 19 h 11 min
    Permalink

    très intéressant !!

    Reply
  • 11 avril 2015 at 17 h 43 min
    Permalink

    merci infiniment pour cet article qui respire l’intelligence et le bon sens .

    Reply

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